Il y a deux grandes sources d'inspiration à ce film : la peinture de Turner (d'où ce titre entre crochets, « sun vision »), dont les tableaux font écho, par leur quasi-absence, avec l'espace où j'ai le sentiment de me trouver moi-même à ce stade de ma vie : à la frontière entre jeunesse et vieillesse, n'ayant plus la-vie-devant-moi, et pas encore ma-vie-derrière-moi ; et la peinture habitée d'Emily Carr, en particulier ses oeuvres tardives où les arbres se contorsionnent vers le ciel.
UNTITLED #1 est un film de seuils liminaires, de frontières, d'états amorphes - le ciel, les nuages, le brouillard, l'eau des lacs, la neige. Un film de mouvement, aussi - mouvements de caméra et activité chimique de l'émulsion. Les gens, les saisons passent, dans la répétition de leurs cycles quotidiens - répétitions, reprises, recommencements - le même, persistant au milieu du fugace. Le monde se brouille, se confond - comme s'il était en train de se former, puis de disparaître... Ouvrant, non sur le rien, mais sur le tout.
« Puissant et perpétuel théâtre de l'existence, sans substance, mais toujours en mouvement, toujours pris dans la lutte contre la mort. » - Hermann Hesse
« L'arbre seul résiste à notre éternel passage. » - Virginia Woolf
« ... vous vous tenez dans une substance faite de moments identiques, joués simultanément... » - Virginia Woolf
Le film s'adresse à ces transitions entre l'intense activité d'une jeunesse estivale, et l'hiver éteint de la vieillesse - avec ses eaux plus calmes. Toute fin se change en commencement.
1 COPIE EN DISTRIBUTION
format de distribution |
16mm |
cadre de projection |
1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection |
24 ips |
son |
silencieux |
prix de location |
155,00 € |