DIE URSZENE

de Christine NOLL BRINCKMANN
1981 / n&b / sonore / 1E / 6' 00

«Dans de nombreux cas il est évident que le théâtre, les concerts, en fait toutes performances où il y a quelque chose à voir et à entendre, sont toujours des substituts au coït parental - écoute et regard pour l'observation et le fantasme - alors que les rideaux tombant évoquent les objets qui masquaient l'observation: draps, montants de lit etc.» Mélanie Klein, Contribution à la psychanalyse, 1921-1945.
Le regard est un sujet largement discuté dans les écrits théoriques cinématographiques contemporains. La caméra est appréhendée comme voyant, regard du spectateur qui s'identifie avec celui-ci. Ce qui rend cette équation particulièrement intéressante est le fait qu'elle détermine la position du spectateur comme voyeur. La scène primale dans laquelle l'enfant voit le coït de ses parents est reconnue par la théorie freudienne comme première instance du voyeurisme, ce qui entraîne la liaison immédiate entre la situation de voir au cinéma et l'expérience enfantine, dévoilée par Freud.
Die Urszene (La Scène primale) se focalise sur cette liaison et l'explore. En prenant en considération que la plupart des scènes primales sont plus imaginaires que réelles, on travaille sur l'imagination et sur la fonction suggestive de toute expérience cinématographique. Par ailleurs, en cas de véritable voyeurisme de l'enfant, qui tend à supprimer ou déplacer les souvenirs visuels, ces souvenirs sont loin d'être explicites. Au contraire, le film se fie à un exemple de déplacement musical d'une scène primale, afin de rappeler au spectateur les multiples formes de déguisements que son lien à la scène primale peut prendre.

1 COPIE EN DISTRIBUTION


format de distribution 16mm
cadre de projection 1,37 - Standard (simple écran)
vitesse de projection 24 ips
son son optique
prix de location 24,00 €