de Tony WU
2003 / 16mm / couleur / silencieux / 1E / 6' 00 |
« Le film de Tony Wu, conçu pour double projection 16 mm, utilise des tirages positifs et négatifs d’un même extrait de film pour mettre en scène un étrange alter ego érotique et obsessionnel. » – Images Festival, 2006.
INCARNATION (BOY) invoque les fantômes du film de Stan Brakhage MOTHLIGHT. Une figure masculine s’y incarne depuis le cadavre du found footage. Les garçons et leur incarnation se regardent.
Mars 2003. Des amis cinéastes m’informent par email que Stan Brakhage vient de mourir. Brakhage. Je ne l’oublierai jamais. Je n’oublierai jamais la découverte de ses films dans mes jeunes années ; la stupeur et les lumières qu’ils suscitèrent en moi. MOTHLIGHT est un film que Brakhage a réalisé sans caméra, en collant des feuilles et des pétales sur de l’amorce blanche. Une illusion belle et magique naît du défilement des pétales et des feuilles entre ses mains, à la lumière du film.
Juin 2003. Je fais un séjour à New York. Je ramasse des pétales de fleurs et je les colle sur des morceaux de film abandonnés dans les chutiers de la salle de montage. Sur l’un de ces films, on peut voir un garçon, anonyme, et son ombre, ses mouvements de va-et-vient, et son regard. Les fleurs effeuillées viennent réveiller l’âme du garçon et lui offrent une nouvelle incarnation. Le végétal se mêle à cette présence phantasmatique, qui traverse une multitude d’espaces cinématographiques (la surface de la pellicule, les plantes en trois dimensions, les images positives ou négatives, l’espace fictif du film).
INCARNATION (BOY) a fait l’objet de plusieurs tirages optiques successifs, positifs et négatifs. Images négatives et positives sont projetées ensemble. C’est une forme qui fait écho à l’histoire du cinéma expérimental, tout en rendant hommage au maître Stan Brakhage.
format de distribution | Fichier sur serveur (SD) |
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cadre de projection | 1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection | 29,976 ips |
son | silencieux |
prix de location | 37,00 € |