«Il est une dialectique propre aux films à bandes couleur (TRAMA, Organisations, Holon) ; alors qu'ils reposent sur une forme unique, sur des systèmes clos de combinaisons et de permutations écrits à l'avance, leurs processus offrent une complexité, une richesse visuelle d'où la répétition est exclue. (...) Ainsi à partir de formes simples, épurées jusqu'à de simples plages de couleurs, Christian Lebrat produit un univers en perpétuelle variation, métamorphoses multiples. Ceci pourrait être une règle d'économie de ses films: produire le maximum avec le minimum.» P. Hillairet.
«Trama réussit à produire, à multiplier les perspectives, les fuites hors circuit, les épaisseurs et les mondes parallèles. Des rotations spatiales non inscrites sur le ruban apparaissent, des abîmes s'ouvrent, des points de fuite se multiplient, l'écran se tord en tous sens, s'épaissit et s'épuise à ce rythme effréné.» yann beauvais.
«Dans Trama, Christian Lebrat a produit des couleurs «dans les yeux et pas sur l'écran», comme les couleurs qui fascinaient Goethe. L'expérience porte donc sur le temps mais aussi sur l'être de la couleur (qui n'est que percept: d'ailleurs en stroboscopant le film par clignotement d'yeux rapides, on le transforme, on l'immobilise, on le réduit à une succession de chartes colorées ; les couleurs physiologiques, Lebrat le prouve rigoureusement, mettent en jeu au cinéma - et elles seules - l'effet de rémanence rétinienne). Il pose ainsi à sa façon la même question: «quand y a-t-il couleur ?», ajoutant seulement cette autre interrogation connexe «où est-elle alors ?» Jacques Aumont, La couleur en cinéma, Mazzotta, Cinémathèque française, 1995.
«(...) La couleur alors n'est plus teinte ni ton, elle devient chaleur, souffle, incontestable mirage ; le cinéma n'est plus représentation mais thermodynamique. Les parcours abstraits dus à cet or optique font vibrer les bords sur eux-mêmes, transvasant latéralement les couleurs les unes dans les autres, nient la verticalité du défilement technique et laissent onduler les bandes dont pourtant la couleur reste plate et n'avance jamais dans l'écran, qui de toile devient tôle (...). Avec l'invention d'une chromaticité purement cinétique, l'image cinématographique rejoint sa paradoxale substance, accède à sa pleine manifestation matérielle.» Nicole Brenez.
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format de distribution |
16mm |
cadre de projection |
1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection |
24 ips |
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son optique |
prix de location |
64,00 € |
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