DEC
24
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KINO XENIX
Zurich, Suisse |
site internet | |
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LAV (Laboratorio Audiovisual)
Madrid, Espagne |
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12
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ZoneBis
Lyon, France |
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12
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Los Angeles Filmforum
Los Angeles, États-Unis |
site internet | |
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14
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Hochschule für Musik Freiburg
Fribourg, Allemagne |
Cercles lumineux 1
d’Anne-Marie Cornu, 1999, performance double écran 16mm
Cercles Lumineux 1 sera présentée en performance.
Deux projecteurs se font face. Une toile tendue sur un cercle est entreposée entre les
deux. Les images projetées provoquent des fuites de lumière en dehors du cadre
habituel de formation de l'image. Ces aberrations ont donné à l'écran sa forme circulaire.
« Des films 16mm explorent la superposition ou la projection simultanée d’images
multiples qui se répondent de façon cycliques. Elles sont générées souvent par des
procédés qui introduisent un élément de hasard dans le processus de production. En
essence, l’élément causal de la proposition nie le contenu narratif et la rhétorique
conventionnelle du montage. Il engendre un équilibre entre les possibles lectures. »
(Keith Patrick)
All over
d’Emmanuel Lefrant, 2001, 16 mm, 7 min
Avant toute manipulation, l’émulsion est recouverte d’une épaisseur de produits
chimiques dont la couleur résultante est noire. « L’amorce noire peut être appréhendée
comme la peinture blanche de Kazimir Malevitch : un espace à partir duquel tout est
possible, l’espace de potentialité et de virtualité absolues. » Ceci parce que le cinéma, au contraire de la peinture, fournit la lumière à sa propre image, au moyen de la lampe du
projecteur. Il ne s’agit donc pas de recouvrir une surface vierge de formes ou de couleur
puisqu’elles existent déjà. Même si All over est un film réalisé sans l’instrumentation de la
caméra, il se démarque des films directs en ce sens qu’aucun outil (pas même la main)
n’a effleuré la pellicule. Comme pour le dripping, la matière et la couleur sont déposées
spontanément en gestes semi-contrôlés sur le celluloïd, formant des pluies de points
colorés. La bande-son fonctionne selon un principe similaire : un seul et même élément
formel sert à l’ensemble de l’articulation sonore.
Emmanuel Lefrant
Overall
d’Emmanuel Lefrant, 2006, 16 mm, 5’
« Bien que la plupart de nos visions nocturnes ne soient peut-être rien d’autre que de
vagues et bizarres reflets de nos expériences à l’état de veille, il en reste néanmoins
dont le caractère dépaysant et éthéré ne permet aucune interprétation banale, et dont
l’effet vaguement provocateur et inquiétant évoque la possibilité de brefs aperçus dans
une sphère d’existence mentale non moins importante que la vie physique, et pourtant
séparée d’elle d’une manière pratiquement infranchissable. » (H.P. Lovecraft, Par-delà le
mur du sommeil)
D'un point de vue plastique, Overall est la continuité du projet entamé avec All over. Le
procédé technique n’est plus le même puisque le matériau premier est devenu de la peinture à l’huile ; l’image n’est donc plus le résultat d’une manipulation chimique comme c'était le cas avec All over. Le film original a été peint sur un ruban transparent en utilisant la technique du dripping de Jackson Pollock, puis les couleurs ont été inversées en laboratoire à l'aide d'une tireuse contact. Quant à la bande sonore, elle a été réalisée avec l'environnement de programmation sonore « Pure Data », qui a permis le calcul en
temps réel, pour chaque image, de la densité des couleurs (rouge, vert, bleu). Le résultat
de ce calcul contrôle le volume sonore de trois sons distincts, chacun d’eux étant associé
à une couleur primaire.
Emmanuel Lefrant
Mer
de Martine Rousset, 2003, 16mm, 20’
la Méditerranée, celle ci. le soleil.
de l’écrit sur l’eau ?
la rumeur violente du vent des vagues.
la voix sauvage de l’écrit de l’eau.
quelques fictions enfantines dans l’écrit de l’eau sûrement très cruelles, des jeux de guerre.
langage perdu.
enfance souveraine.
c’est la mer qui gagne. bien fait.
« La mer est un langage dont on a perdu le sens » J.L. Borges
Au fond des yeux
de Raphaël Sevet, 2003-2006, 16 mm, 3'
musique : Roland Ravard
Incarner des moments de passage entre deux mondes distincts, des mondes qui se
ressemblent. Il n’y a que des antichambres et du décor.
Être le masque que l’on porte, j’y ai perdu ma pudeur.
Songe et mensonge, quelle est la perspective d’un borgne ?
Je questionne la figure du rêveur comme étant simultanément l’émetteur et le récepteur
de ses propres visions, le metteur en scène et l’unique spectateur de ses projections.
Raphaël Sevet
Link
d’Yves Pélissier, 1999, 16 mm, 12’
Image Process : Yves Pélissier
Sound Design : DISCOM (Lionel Fernandez, Erik Minkkinen)
Film tiré de live avec Discom, groupe de musique électronique.
Hôtel Turkoman
de Martine Rousset, 2000, 16 mm, 15’
C’est là ce que la ville offre à l’inconnu de passage :
or et nuit au visiteur à peine venu.
Fragment,
le caillou donné au bord du chemin, brut.
On le prend, on le garde.
Est-ce qu’on peut lire dedans les lueurs qui passent?
Qu’est-ce qui est écrit?
Images entières, images premières,
loin de l’art et la manière.
Martine Rousset
Série des K, 2001-2006, 16 mm, durée totale env. 20’ le 26 janvier
de Frédérique Devaux
En 2001, j’ai entrepris une série expérimentale intitulée K, cependant que je réalisais
plusieurs documents et un documentaire sur cette région d’Algérie dans laquelle se
trouve une part de mes racines. Chaque partie de K est axée autour d’une
problématique : l’enfance, les manifestations en Kabylie, les femmes, les populations
berbères… Il s’agit de ce que j’appelle une « chronique et biographie expérimentale ». K
est la première lettre du mot Kabylie, le pays de mon père et de ma famille. Une des
caractéristiques de ma démarche est de travailler photogrammes par photogrammes et
non pas sur le plan, le montage étant réalisé au moment du tirage, afin de mieux
travailler « entre les images » par le filage, la sur/sous/impression, le collage… .
K (Il est une fois) 2001-2003, 16 mm, 3’
K (Il est une fois) trace en discontinuité l’écartèlement entre deux pays, la France et la
Kabylie. Cette première partie est composée de souvenirs d’enfance dispersés entre
deux identités. Le montage extrêmement rapide permet d’apercevoir des visages, des
lieux, mais n’autorise pas à percevoir quoi que ce soit. Les vues elles-mêmes ne se
raccordent pas, et les incrustations diverses reproduisent les effets d’une mémoire sans
souvenirs. Une mémoire qui ne serait composée que de flashes incertains, de souvenirs
qu’aucun mot ne peut happer, sérier. Une partie des documents filmés est composée de
photographies de famille et d’enfance, seules preuves que cette histoire « a été », qu’il a
bien été une fois où…
K (Les Luttes amazigh) 2002, 16 mm, 3’
A la brisure d’une famille K (Il est une fois) font écho les morceaux épars d’une Kabylie
déchirée par la lutte et les manifestations [K ( Les luttes amazigh) qu’on peut traduire par
les Luttes des Hommes Libres puisque « Amazigh » signifie « Homme Libre »],
notamment dans la région de Tizi Ouzou, le foyer paternel. K (Les luttes amazigh)
s’intéresse à la résistance kabyle face aux forces de l’ordre, lors des manifestations qui
ont ravagé la région de Tizi Ouzou et engendré de très nombreuses morts. Il n’y a que
des hommes dans la rue. Ceux-ci ont beau brandir le drapeau « amazigh », ils ne seront
pas écoutés. Leurs revendications s’envolent au vent et eux-mêmes sont rayés de la
parole publique.
K (Les Femmes) 2003, 16 mm, 5’
Cette troisième partie traite des femmes. Jamais encore un sujet ne s’est prêté aussi
bien à ma pratique expérimentale. En Kabylie (mais également en Algérie, en raison du
Code de la Famille), une femme n’est jamais majeure. Comme partout dans le monde, ce
sont les femmes qui s’occupent des enfants, de la famille, du ménage. Elles sont
effacées (au sens propre du terme) de la vie sociale extérieure. Ce sont des ombres qui
s’activent dans les espaces qui leur sont réservés (notamment la fontaine)… Malgré tout,
elles sont solidaires, elles chantent, elles dansent …
K (Désert) 2004, 16 mm, 4’
K (Désert) traite de l’éparpillement d’une culture — la culture berbère algérienne — à
travers des populations disséminées dans diverses régions d’Algérie. Il a été réalisé sur
le principe de la fragmentation de l’image, par des moyens mécaniques variés
(superpositions de perforations et de sons optiques, déchirures de la pellicule,
surexposition, répétition et dilution d’un même photogramme, avant/arrière…)
K (Rêves/ Berbères)
Je traite dans cette partie du rapport des Kabyles au rêve d’un ailleurs. Pour ce faire, j’ai
beaucoup filmé en super-8 en Kabylie mais également dans d’autres pays. Par la
superposition, le rapprochement du positif et du négatif, un travail de kinescopage, une
recherche sur la couleur, un montage parfois très court dans lequel j’intercale des articles
sur le « chaudron kabyle », parmi d’autres effets employés je tente de donner corps à
ces visons fugaces, incertaines, souvent fausses, d’un ailleurs. Au tirage, j’ai beaucoup
travaillé sur le diaphragme, allant volontairement de la surexposition à la sous-exposition,
afin de rendre « l’aveuglement » (la fièvre) et l’ignorance de certaines populations par
rapport à cet ailleurs qu’ils croient être un Eldorado.
Frédérique Devaux
Beyrouth.05
de Leila Saadna, 2006, 16mm, 8'
En octobre 2005, je suis partie à Beyrouth pour filmer les marins, petits pêcheurs
embarqués sur des bateaux de fortunes. J’ai filmé leur journée de travail comme une
errance sur les flots, draguant interminablement les noirceurs de la mer à la recherche,
juste à la recherche, peut-être d’une histoire indicible, peut-être d’un bruit de bombe et
de fureur enfouie dans le silence. Beyrouth, Beyrouth, ville chaotique, ville à
l’organisation chaotique, ville partagée, séparée, morcelée, avec ses traces de guerre,
trous de balles dans les murs de sable des tours usées, comme érodée par le temps.
Ville pauvre avec ses quartiers de luxe, son centre ville de façade, et ce flux sanguin de
voitures bruyantes, hurlantes, milles sonorités acides d’une modernité sauvage se
mêlent aux chants du muezzin, temps de la prière sous les crissements de pneu, temps
calme caressé par la blancheur du soleil, ressac de la mer qui emporte la ville comme un
bateau à la dérive, chante, chante Beyrouth, chante au son du oud et des voix graves
des hommes marins, seule face à la mer, à perte. Ton chant s’élève dans le soir. Silence.
Leila Saadna
Vendredi 26 Janvier à 20h30
Ciné 104
104, av. Jean Lolive à Pantin
Métro Eglise de Pantin
lieu |
Pantin France |
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