© Laurence Favre


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© Archivo Val del Omar


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15 juin 2024

SCRATCH EXPANDED #11

Light Cone présente la 11ème édition de Scratch Expanded aux Voûtes (Paris 13ème), un événement bisannuel qui rend hommage au cinéma élargi, une forme cinématographique qui s'affranchit de la projection traditionnelle en salle et qui réunit diverses pratiques de l'image en mouvement telles que projections multi-écrans, performances et installations.

À l'occasion de cette nouvelle édition, l'utilisation de différentes techniques et dispositifs (projecteur 35mm, diapositives, tube cathodique, « archéoscope », lumière stroboscopique, etc.) permettra de proposer une très grande diversité d'expériences cinématiques qui ont toutes en commun la déconstruction du dispositif originel.

Entre le reenactment d'une pièce pionnière du cinéma élargi conçue dans les années 1950 et une réflexion contemporaine sur les technologies du pré-cinéma, les artistes invité·es à cette édition explorent différentes facettes des puissances de l'apparatus cinématographique. En parallèle, des projections de films en 16mm et en 35mm auront lieu en plein air, dans le jardin des Voûtes.

Horaires
19h-1h

Tarifs (en vente sur place)
Plein tarif : 12€
Tarif réduit : 10€

OUVERTURE DE PORTES

samedi 15 juin 2024 à 19h00


Possibilité de restauration sur place.



INSTALLATION | BISON BISON ZOMBIE BISON

samedi 15 juin 2024 à 19h00


Exposition accessible pendant toute la soirée (19h-1h)

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BISON BISON ZOMBIE BISON
Installation de Liz Rácz, 2023
Son : Jérôme Noetinger

Bison bison zombie bison est une installation cinétique aux effets tridimensionnels qui s'inspire du principe des dispositifs optiques pré-cinématographiques, mais réimaginé avec de la lumière stroboscopique. Cette installation est une réponse toute personnelle aux théories actuelles de la biologie de l'évolution, où, selon les scientifiques Eva Jablonka et Simona Ginsburg, l'apprentissage est fondamental.

Originaire de Melbourne (Australie), Liz Rácz vit et travaille en France. Ses œuvres abordent différents thèmes (la perception, le geste et la traduction, le feedback et les modes de langage…) sur de multiples supports (dessin, peinture, vidéo, animation et performance).



INSTALLATION | LES AURORES CATHODIQUES

samedi 15 juin 2024 à 19h00


Exposition accessible pendant toute la soirée (19h-1h)

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LES AURORES CATHODIQUES
Installation de Sofi Urbani, 2007-2013

« Dans le téléviseur cosmique, l’énergie provient du vent solaire et sert à accélérer les électrons et les protons dans la magnétosphère. Les particules sont ensuite guidées par le champ magnétique terrestre jusqu’à ce qu’elles se précipitent dans la haute atmosphère et produisent des aurores boréales. Les spécialistes des aurores boréales précisent souvent que cette analogie avec un téléviseur va encore plus loin : la tension d’accélération, autant dans les aurores boréales que dans les téléviseurs, se situe autour de 20000 volts. » – Agence spatiale canadienne

Sofi Urbani envisage sa pratique artistique comme un lieu de croisement entre un savoir scientifique et des intuitions formelles. Mettant en émulsion ces deux pôles, elle développe un vocabulaire plastique dans lequel les phénomènes de sciences (flux magnétiques, rayonnements fossiles...), et la fascination qu'ils peuvent créer, sont mis en action. Les outils permettant l'apparition de l'image (téléviseurs, tubes cathodiques, canon à électrons, mais aussi surfaces réfléchissantes...) sont disséqués et reformulés en vue de produire des formes ou des expériences poétiques.



PRELIMINARY EXERCISES & PREFILM

samedi 15 juin 2024 à 20h00


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PRELIMINARY EXERCISES
Performance de Jan Kulka
2021 / Archéoscope (dispositif de projection opto-mécanique conçu et fabriqué par le cinéaste), found footage 16mm / 25'

Étude de l'illusion du mouvement, de la façon dont il émerge, se module, se désagrège et, simultanément, étude des possibilités musicales de l'obturateur. Et s'il ne s'agissait pas seulement d'une répétition métrique régulière mais de figures polyrythmiques qui se chevauchent ou de séquences synchrones complexes ? De quelle manière notre perception du mouvement serait-elle changée ?


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PREFILM
Performance de Jan Kulka
2016 / Caches, filtres / 22'

Prefilm utilise un large éventail de possibilités - superpositions multiples, interférences, nuances synchronisées et contrôlées de la lumière vacillante du projecteur - dans une volonté délibérée d’investiguer les principes fondamentaux de la perception. Une puissante contribution contemporaine à la tradition du film de flicker.

Jan Kulka est un cinéaste expérimental tchèque qui travaille principalement avec des technologies analogiques. À l'aide de l'« archéoscope » (en tchèque, Pramítačka), un appareil de projection opto-mécanique qu'il a inventé et construit pour des performances cinématographiques, Kulka cherche à trouver des façons radicalement différentes de percevoir, de comprendre et de travailler avec le matériel cinématographique, ainsi que des approches nouvelles et divergentes de l'acte de projection.



'DESBORDAMIENTO APANORÁMICO DE LA IMAGEN (FUEGO EN CASTILLA)' DE JOSÉ VAL DEL OMAR

samedi 15 juin 2024 à 22h00


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DESBORDAMIENTO APANORÁMICO DE LA IMAGEN (FUEGO EN CASTILLA)
de José Val del Omar

Performance de Esperanza Collado & OJOBOCA
1956-2023 / Projection 35mm, diapositives, lumière stroboscopique et techniques mixtes, son / 40’

Desbordamiento apanorámico de la imagen (« débordement a-panoramique de l'image ») est un travail rarement vu de l'artiste et cinéaste espagnol José Val del Omar. Conçu comme une « nouvelle technique de soulagement psychologique », le projet consiste à provoquer le débordement de la zone extra-fovéale de la rétine - ou de notre vision périphérique - en projetant des images inductives et abstraites sur un écran concentrique, « objectif », et en les étendant sur les murs, le sol et le plafond. Les artistes Esperanza Collado et OJOBOCA (Anja Dornieden & Juan David González Monroy) présentent en collaboration une reconstitution de cette pièce historique de cinéma élargi pour la première fois dans son format argentique original et dans un environnement performatif. Le film choisi pour accompagner cette expérience est Fuego en Castilla (1956-59), dans lequel Val del Omar a appliqué des procédures inhabituelles d'éclairage pulsé sur des images liturgiques et spectrales.

José Val del Omar (1904-1982) est l'un des plus importants cinéastes expérimentaux espagnols du XXe siècle. Ses contributions technologiques, développées principalement dans un pays sous dictature, étaient imprégnées d'un courage libertaire et visaient à élargir l'expérience cinématographique. Il a reçu le prix des effets de lumière au Festival international du film de Cannes en 1961 pour Fuego en Castilla. En 1974, Amos Vogel a décrit son travail cinématographique comme l'une des grandes œuvres inconnues du cinéma mondial.

Esperanza Collado est une artiste-chercheuse espagnole. Ses performances-environnements, ses œuvres in situ et ses essais critiques portent sur la dématérialisation du film dans les pratiques artistiques, la performativité de l'écriture et la figure de l'artiste en tant que méta-historien.

Anja Dornieden et Juan David González Monroy sont deux cinéastes basés à Berlin. Depuis 2010, ils travaillent ensemble sous le nom d'OJOBOCA. Ils pratiquent l'Horrorisme, une méthode simulée de transformation intérieure et extérieure. Leur travail a été présenté internationalement dans divers festivals, galeries et musées. Ils sont actuellement membres du laboratoire cinématographique LaborBerlin.


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Avec l'aimable autorisation de l'Archivo Val del Omar



THERE MUST BE SOME WAY OUT OF HERE

samedi 15 juin 2024 à 23h30


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THERE MUST BE SOME WAY OUT OF HERE
Performance de Alexandra Moralesová & Georgy Bagdasarov
2019 / Diapositives 35mm, son / 35’

Drame baroque qui présente la forêt comme une accumulation impénétrable de branches aux doigts importuns, de textures inquiétantes et d’êtres menaçants et aux grandes dents, un lieu inhumain sur le point d’être inventé en tant que paysage. Nature hostile perforée par la lumière de la raison. Reflets de la lumière qui traversent les forêts sombres du moi éclairé et qui cherchent en même temps le moyen de sortir de là, de sortir du soi.

La vision humaine, l'un des cinq sens, est située dans le corps physique mais conduit l'homme en dehors de son corps et le relie au monde extérieur. Voir des images en mouvement et entendre une mélodie est une coïncidence des capacités physiologiques et mentales. L'image en mouvement est une construction qui appelle à être déconstruite et reconstruite, ne serait-ce que pour le plaisir qu'elle procure. Les jouets philosophiques victoriens (thaumatrope, phénakistiscope, etc.) conservaient exactement ces deux propriétés - un jouet aussi plaisant analysait l'effet visuel mais ne l'effaçait pas.

La déconstruction et la classification systématiques de notre monde mystérieux étaient l'une des principales préoccupations du projet des Lumières. La pensée de cette période a audacieusement formé la culture européenne et reste tangible jusqu'à aujourd'hui. La métaphore de la lumière, qui représente l'intellect et la raison, a donné aux Européens un sentiment de prédominance. Le concept du blanc comme innocence et supériorité a détruit plusieurs cultures et l'hétérogénéité. Cet appel nous conduit vers le côté obscur des Lumières et peut-être jusqu'à la crise contemporaine du monde post-colonial et bientôt post-numérique.

Depuis 2013, Alexandra Moralesová et Georgy Bagdasarov forment le duo d’expérimentation filmique Labodoble. Ils animent une plateforme artistique et curatoriale sous le même nom, qui se concentre principalement sur les processus cinématographiques photochimiques, mais qui s'intéresse plus largement à d’autres pratiques médiatiques. Ils cherchent à remettre en question les médias et à transformer la relation entre machine et opérateur en une relation entre machine et performeur. Alliant compétences techniques et curiosité pour la théorie et la philosophie des médias, ils créent des films, des performances, des installations et des ateliers.



PLUS D'INFORMATIONS

lieu Les Voûtes
19 rue des Frigos
75013 Paris
France
métro Bibliothèque François Mitterand (ligne 14)
tel +33 (0)1 46 59 01 53
email lightcone@lightcone.org
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