Au départ lié au groupe Dada de Zurich, il expose au cabaret Voltaire dès 1916. Tristan Tzara lui fait rencontrer Hans Richter avec lequel il travaille jusqu'en 1921. Ils partagent l'ambition d'intégrer le temps et le mouvement à la peinture. Pour se faire, ils commencent par réaliser de longs rouleaux peints de motifs abstraits (« Orchestre Horizontal-Vertical », « Symphonie diagonale »). Sa recherche s’oriente vers le contrepoint visuel, inspiré du contrepoint musical. Le cinéma va lui permettre de parachever ce travail, de le mettre en mouvement. Il s’insère parfaitement dans les avant-gardes artistiques de son temps. On sent notamment l’influence de Kandinsky pour le lien abstraction et musique ainsi que l’utopie de l’invention d’un langage universel. Il attire l’attention d’artistes, tels les allemands Théo Von Doesburg ou Raoul Hausmann. « Symphonie diagonale », réalisé dans des conditions matérielles difficiles, est son seul film achevé. Il demeure toutefois d’une grande importance pour l’histoire du cinéma.
SYMPHONIE DIAGONALE
1923-1924 / 35mm / n&b / silencieux / simple écran / 6' 40 / 41 € ou 39 € distribution : 16mm ou Fichier sur serveur |