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« Il a tâché d'inventer une « poésie en mouvement, capable de répondre à la nouvelle réalité des grandes villes ».
Fils d’un commerçant aisé, Walter Ruttmann étudie l’architecture à Zurich à partir de 1907 puis la peinture à Munich en 1909, et ensuite à Marburg. Premiers succès en tant que peintre. Il se remet à la peinture après la guerre, surtout dans des œuvres abstraites. Il commence de s’intéresser à la théorie cinématographique et crée en 1919, près de Munich, sa propre société de production de film. Sur son banc de trucage, conçu par lui-même et breveté par la suite, il crée LICHTSPIEL OPUS I (1919–21). Ce film expérimental de dix minutes, composé de plus de 10 000 images colorées séparément (souvent des motifs de vagues), est le premier film d’animation « absolu » en Allemagne. Trois autres courts métrages abstraits verront le jour jusqu’en 1925 : LICHTSPIEL OPUS II, RUTTMANN OPUS III et RUTTMANN OPUS III, dans lesquels il affine sa technique pour devenir l’un des principaux représentants du cinéma d’avant-garde des années 1920. Après des films publicitaires pour Julius Pinschewer, Walter Ruttman réalise la séquence du rêve dans les NIBELUNGEN de Fritz Lang (1922–24). Pour Lotte Reiniger, il crée les arrière-plans animés et les effets spéciaux pour le long-métrage d’animation (en silhouettes de papier découpées) "L’Histoire du Prince Ahmed" (1923–26). Le chef-d’œuvre de Walter Ruttmann reste le film documentaire expérimental BERLIN, SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE (Die Sinfonie der Großstadt) (1926/27), film de 65 minutes construit sur une structure musicale, qui présente une journée de printemps à Berlin, de l‘aube au crépuscule. Avec ses images de trains, de machines, de bureaux, de voitures, de sport et de vie nocturne, Ruttmann entend créer une réalité artistique et griser le spectateur ; il convaincra peut-être certains, qui considèrent « BERLIN » comme le principal événement cinématographique de l’époque, tandis que d’autres déploreront que le film ne montre pas la vie réelle des Berlinois, mais reste superficiel et formaliste. Le deuxième long métrage de Walter Ruttmann, LA MÉLODIE DU MONDE (Melodie der Welt, 1928-29), « film documentaire symphonique » pour la ligne Hambourg-Amérique, est le premier long-métrage de langue allemande. En 1932-33, Ruttmann tourne ACCIAIO, en Italie, un film sur l’amour et la jalousie entre deux ouvriers métallurgistes ; en 1934, il écrit une intrigue par la suite non réutilisée pour le film de Leni Riefenstahl sur le congrès du parti nazi, Le Triomphe de la volonté. Il travaillera ensuite comme réalisateur de films publicitaires à l’Ufa, tournera des films culturels, publicitaires, industriels et autres films de propagande. Les films industriels METALL DES HIMMELS (Metall des Himmel, 1934-35) et MANNESMANN (Mannesmann, 1936-37) seront récompensés à Venise, à Bruxelles et à Paris.
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IN DER NACHT
1931 / 16mm / n&b teinté / sonore / simple écran / 7' 00 / 35 € distribution : 16mm ou Fichier sur serveur |
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OPUS IV
1925 / couleur / silencieux / simple écran / 4' 00 / 21 € distribution : DCP sur serveur ou Fichier sur serveur |
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OPUS II, III & IV
1923 / couleur / silencieux / simple écran / 12' 00 / 54 € ou 58 € distribution : 16mm ou 35mm ou DCP sur serveur ou Fichier sur serveur |
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OPUS III
1923 / couleur / silencieux / simple écran / 4' 00 / 32 € distribution : DCP sur serveur ou Fichier sur serveur |
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LICHTSPIEL OPUS I
1921 / 35mm / couleur / sonore / simple écran / 9' 26 / 49 € distribution : Fichier sur serveur |
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OPUS II
1921 / 35mm / n&b teinté / silencieux / simple écran / 3' 00 / 22 € distribution : DCP sur serveur ou Fichier sur serveur |