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D'abord figurant, Henri Chomette devient l'assistant des réalisateurs Jacques de Baroncelli, Robert Boudrioz et Jacques Feyder. Sa vie durant, Henri Chomette vit dans l'ombre de son frère René Clair, ce qui lui vaut le sobriquet moqueur de "clair-obscur". Très tôt, il rompt avec l'enseignement de ses professeurs et participe au mouvement de l'avant-garde en construisant une théorie du "cinéma pur", qui accorde une grande importance au découpage et au montage des scènes. Cette théorie illustrée par trois courts-métrages muets : « Jeux des reflets et de la vitesse » (1923), « A quoi rêvent les jeunes filles ? » (1924) et « Cinq minutes de cinéma pur » (1925). Tandis que son frère obtient son premier succès avec « Un chapeau de paille d'Italie », Henri Chomette peine avec la comédie « Le chauffeur de mademoiselle » (1927). Il se détourne pourtant définitivement de ses préoccupations théoriques à partir du Requin (1930). Résolument antisémite, il ne tournera bientôt plus que pour le cinéma des armées et décède dans l'indifférence générale au Maroc.
« Les oeuvres de Chomette n'ont rien des mouvements symphoniques de Ruttmann ou de Gance. Quelques accords suffisent pour exprimer une vision du monde par le cinéma et montrer le cinéma lui-même.
On ne retrouvera une entreprise aussi ‘radicale' et minimale dans le propos et la forme que trente ans plus tard avec le Schwechater de Peter Kubelka où celui-ci fait voler en éclat le cinéma comme mouvement continu pour y découvrir des éléments plus profonds. Une minute a suffi à Kubelka. Cinq minutes auraient suffi à Chomette. » (Prosper Hillairet in L'art du mouvement, édition Centre Pompidou, 1996, Paris, p.99).
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CINQ MINUTES DE CINÉMA PUR
1925-1926 / n&b / silencieux / simple écran / 5' 00 / 28 € ou 27 € distribution : 16mm ou Fichier sur serveur |
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JEUX DES REFLETS ET DE LA VITESSE
1923-1925 / n&b / silencieux / simple écran / 6' 00 / 29 € distribution : 16mm ou DCP sur serveur ou Fichier sur serveur |