REFLECTIONS ON MY SHADOW

de John WOODMAN
1980 / Super 8mm / couleur / silencieux / 1E / 30' 00

Un film sur la lumière, tourné avec une caméra super 8 portée. En s’appuyant sur le mécanisme de fondu ouvert/fermé (fade in/out) intégré à la caméra, le film explore l’apparition et la disparition de mon ombre dans le paysage, qui fait écho aux cycles de la lumière et de l’obscurité dans la nature. Entre le cinéaste, la caméra et la nature, une interaction visuelle sur le mode du « jeu d’ombres » se met en place.

Le fade-in est utilisé pour entrer dans les scènes/lieux, à un moment où le soleil est caché par les nuages, en anticipant la réapparition de mon ombre dès que le soleil ressortirait. Lorsque mon ombre revient, la caméra est maintenant dans une position fixe aussi longtemps que le soleil brille de manière continue. Aussitôt qu’il se cache et que mon ombre disparaît à nouveau, le fade-out nous fait retourner à l’obscurité. Le même procédé est répété dans une série de lieux et de situations. La durée de chaque prise est dont déterminée par le temps pendant lequel mon ombre reste visible à l’image.

Les lieux et les situations ont été choisis de manière à inclure différents types de texture, de surfaces et de phénomènes naturels. Cela m’a permis d’expérimenter différentes « qualités » d’ombre et différents « degrés de fondu », par exemple lorsque mon ombre se superpose à mon reflet dans une surface réfléchissante, eau ou miroir. Un tel phénomène soulève aussi une question de représentation : dans ces images superposées, faut-il voir le « reflet de mon ombre » ou « l’ombre de mon reflet » ?

Le film commence dans l’espace intérieur de ma chambre, avant de sortir pour arpenter Wimbledon Common et l’île de Wight, pour revenir finalement dans ma chambre où je filme mon ombre apparaissant et disparaissant par-dessus mon reflet dans le miroir.

Le hasard et l’imprévu ont joué un rôle décisif dans la réalisation du film, d’autant plus important que celui-ci est tourné-monté. Il arrivait que mon ombre n’apparaisse pas, ou pas exactement au moment du fondu, ouvrant ainsi des moments d’attente ou d’anticipation. D’autres fois, mon ombre ne disparaissait pas totalement, mais devenait presque indiscernable au moment du fondu au noir.

2 COPIES EN DISTRIBUTION


format de distribution Fichier sur serveur (FHD)
cadre de projection 16/9 (simple écran)
vitesse de projection 25 ips
son silencieux
prix de location 116,00 €

format de distribution DCP sur clé USB (INTEROP 2K)
cadre de projection 16/9 (simple écran)
vitesse de projection 24 ips
son silencieux
prix de location 116,00 €