Le projet de la Tour Lumière Cybernétique de Paris la Défense est la première réalisation artistique contemporaine conçue à l’échelle d'un grand ensemble urbain. Haute de 307 mètres, cette sculpture aérée monumentale est le lieu d'un extraordinaire ballet de jeux de lumières colorées : 2085 flashes électroniques et 2250 projecteurs diffusent dans toutes les directions un grand nombre de rayons lumineux, réfléchis par les miroirs en acier inoxydable de la tour.
A chaque instant, grâce à son cerveau électronique, son animation reflète le degré d'excitation ou de sommeil de la ville de Paris. Recevant en permanence des informations variées en provenance de la bourse, de l’office météorologique, de la SNCF, de la RATP ou du trafic routier, le cerveau électronique quantifie ces données et les traduit en ordre d’allumage ou d'extinction des faisceaux lumineux et des mouvements des miroirs. Dans certaines circonstances, la tour peut également se parer de couleurs significatives pour annoncer le temps du week-end, les vainqueurs d'une compétition sportive, voire même disparaître dans un nuage de fumée en cas de catastrophe.
Mais l'image de ce spectacle saisissant, qui aura les honneurs de la presse du monde entier, et malgré dix années d'études, sera abandonné avec la mort du président Georges Pompidou, alors même que ce dernier était disposé à apporter la nécessaire garantie d’État, que les capitaux financiers avaient été trouvés par la banque de Suez et que les fondations allaient être creusées.
Ce film n'est pas en distribution
