C'est mon premier film basé sur l'unité du photogramme, commencé à l'automne 1975 et terminé au tout début de l'année suivante. Que faire après Sharits, Kubelka, Kren ? Comment poursuivre leur apport au cinéma ? Me refusant à un cinéma où l'aléatoire des images serait la règle, j'ai imaginé m'inspirer du modèle musical. L'art musical est infini et pourtant les notes musicales sont, elles, en nombre limité. De là, j'ai imaginé partir d'une photographie fixe qui était la vision de ma fenêtre et construire à partir de cette image des variations chromatiques qui sélectionneraient des parties de l'image. Le film a été entièrement écrit à l'aide d'une partition (voir image) et s'est inspiré des modèles de composition de la musique répétitive de Steve Reich. Ce qui m'intéressait dans la démarche de la musique dite minimale, c'était précisément la tension extrême que cette musique requérait de la part de l'auditeur, qui entre en "résonance" avec ce qu'il écoute: chaque variation dans le modèle répétitif devient l'évènement en lieu et place du thème musical classique. Je souhaitai adapter ce modèle au cinéma que j'avais envie de faire, pour que l'expérience du film puisse parvenir à quelque chose de semblable à l'écoute de la musique de Reich.
Prix spécial du jury au Festival International du Jeune Cinéma, Toulon 1976.
2 COPIES EN DISTRIBUTION
format de distribution |
Fichier sur serveur (FHD) |
version
|
version restaurée |
cadre de projection |
4/3 (simple écran) |
vitesse de projection |
25 ips |
son |
silencieux |
prix de location |
76,00 € |
format de distribution |
16mm |
cadre de projection |
1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection |
24 ips |
son |
silencieux |
prix de location |
76,00 € |