de Vanda CARTER
1985 / 16mm / n&b / sonore / 1E / 8' 00 |
On a l'habitude dans le langage visuel symbolique d'appréhender la lumière comme le bon, l'ordre, la vérité et la vie. L'obscur représente le mal, le chaos, la mort.
Le papillon de nuit du film se bat pour échapper à la lumière, il est une métaphore de sentiments personnels en contradiction avec ces significations symboliques acceptées. L'ampoule électrique et la flamme d'une bougie sont mortelles pour le papillon alors que l'obscurité est signe de sécurité et de vie. Souvent dans l'obscurité, j'ai été effrayée par la lumière, effrayée d'être la proie d'impressions visuelles, paniquée par les responsabilités de la vie diurne, épuisée par la présupposition que ce qui est vu doit être réel ; effrayée de me faire mal aux yeux si je grattais une allumette. Dans l'obscurité, je me sens plus libre d'imaginer, en fait plus libre.
La fin est cependant inévitable. Tout allait bien ; puis Dieu dit: «Que la Lumière soit», l'horrible bête, et depuis rien n'est tout à fait pareil. Il ne me semble pas y avoir d'échappatoire à cela.
«On pourrait appréhender MOTHFIGHT selon la parodie - quand bien même ce ne serait pas le projet initial de la cinéaste, elle joue avec l'histoire du cinéma expérimental en se référant à un film célèbre de Stan Brakhage dans lequel il a collé des papillons sur la pellicule. Ici, il s'agit d'un papillon de nuit qui virevolte en tout sens dans l'obscurité. Le côté parodique du film est renforcé par une musique originale qui, elle-même, semble parodier Le Vol du bourdon.» yann beauvais.
format de distribution | 16mm |
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cadre de projection | 1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection | 24 ips |
son | son optique |
prix de location | 27,00 € |