de Bernhard SCHREINER
2001 / 16mm / couleur / sonore / 1E / 4' 00 |
Arrêté
De l'idée de mesurer le monde et de la joyeuse démesure du cinéma.
Ce que l'on entend, sans apparemment que le son ait subi la moindre coupure : à l'arrière plan les sonnailles d'un troupeau de chèvres, au premier plan des oies (mais aussi les cloches d'une église, quelques personnes, bref : la plénitude) et, un court instant, quelqu'un - peut-être un berger - qui s'écrie à haute voix «arrêtez!», au lieu de l'Arrêté figé du titre. Ce que l'on voit : des images montrant l'intérieur d'une maison qui - c'est
en tous cas ce que suggère le son, mais aussi ce que fenêtres, portes et meurtrières laissent deviner des environs (architecture et luminosité) -
semble se situer quelque part à la campagne. Au centre précis de chaque image se trouve une de ces issues. Après une ouverture en fondu, au commencement de chaque scène, on voit l'espace entourant cette issue, le diaphragme ouvert au maximum, si bien que la pièce disparaît quasiment dans la lumière ; puis le diaphragme de l'objectif se ferme tranquillement jusqu'à la butée :
jusqu'à ce que l'obscurité s'empare discrètement du visible; alors se produit la fermeture en fondu. Et ce pour toutes les issues de la maison (... qui semble toujours un peu trop en ordre...). Là sont contenues toutes les journées d'été sans nuages, à la façon d'un baume (avec un moustique...) - comme l'essence même du cinéma, dans sa
tension intérieure, dans son ambiguïté : l'image photographique et le photogramme « précinématographique », l'alternance entre les perceptions de l'une et l'autre,
format de distribution | 16mm |
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cadre de projection | 1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection | 25 ips |
son | son optique |
prix de location | 22,00 € |