GIULIANA 64:03

de Michaela SCHWENTNER
2003 / n&b / sonore / 1E / 3' 00

« Du bord supérieur gauche de l'image, des rectangles noirs sur fond blanc tombent. Les rectangles s'agglutinent pour former des surfaces plus importantes avant de rétrécir aussitôt ou de glisser les uns sur les autres, parfois séparés par des fines lignes blanches. Comme un écran au cinéma, les surfaces rectangulaires présentent l'image mouvante, floue et traitée par ordinateur, du visage d'une femme qui est à peine identifiable en tant que tel. Bien plus, ses contours pixellisés se fondent avec des formes abstraites qui ne cessent de se (re)constituer. À l'instar d'un puzzle, des détails du visage apparaissent sur certaines surfaces dont les divers éléments s'emboitent progressivement, sans toutefois générer jamais d'image complète. La bande son très minimaliste qui, tout comme le matériau visuel de base, est originaire du film d'Antonioni Il deserto rosso, souligne la clarté des images et ouvre le regard sur les formes en permanente mutation. Réduit à des surfaces noires et blanches qui vibrent, le visage prend sa place dans cette composition rigoureuse. À un certain moment, la superposition ininterrompue des différentes couches plonge l'image dans le noir presque total. Peu après, les contours flous du visage entrent à nouveau dans le champ visuel. On dirait qu'à la fin, il va parvenir à triompher des formes abstraites. Cette impression est renforcée par la piste sonore où le bruit fait place à des voix humaines. Mais avant que la musique, qui attaque brusquement, ne puisse se déployer et que les contours noirs et blancs n'apparaissent comme la reproduction d'une silhouette humaine, le visage se détourne soudainement et l'image se perd dans le noir. » - Corinna Reicher

1 COPIE EN DISTRIBUTION


format de distribution Fichier sur serveur (PAL)
cadre de projection 4/3 (simple écran)
vitesse de projection 25 ips
son son
prix de location 21,00 €