de Chris HARING
& Mara MATTUSCHKA
2005 / n&b / sonore / 1E / 15' 00 |
Une performance sur la transformation, une transformance, change de média et rencontre une caméra qui accompagne la danse - sous l'oeil aux aguets d'un espace qui se courbe semblablement. « Legal Errorist » - incarné par la danseuse Stephanie Cumming - est maintenant un être qui ne peut plus s'empêcher de tomber (en panne). L'emprise soudaine qu'a sur lui cette
« Error », la défaillance brutale du système, plonge cette créature dans un état de possession. Elle traverse avec délectation une série de métamorphoses car ce qui renverrait une simple
machine à ses propres limites, est pour « Legal Errorist » un programme d'apprentissage. Film et performance - projections parallèles ou interférence organisée ? Puissant comme une montagne, le corps du « Errorist » touche le sol, faisant à l'atterrisage un bruit étrange dont la provenance semble n'avoir rien d'humain. Comme si elle était son propre metteur en scène, elle parle avec fébrilité à d'innombrables collaborateurs invisibles. Elle parle au micro, non dans le micro. Monde étrangement animé des objets qui deviennent eux aussi des êtres, quand un être est incapable de trouver sa juste place.
Semblant s'adresser non au collectif flou des spectateurs, mais à un être supérieur situé dans l'ombre, « Legal Errorist » hurle : « What?!? ». Et elle entreprend d'attirer le regard sur le catalogue de son anatomie. Irrévocablement focalisée, l'attention du voyeur semble être soumise à inversion avec ce corps qui se bombe vers elle, déformé par anamorphose sous l'action de l'objectif grand angle. Ce regard rend-il compte d'une subjectivité sordide ou ce monde clos est-il
son propre objectif, tourné vers l'extérieur ? La caméra, alliée rusée dans la contre-attaque du corps exhibé.
format de distribution | Fichier sur serveur (FHD) |
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cadre de projection | 4/3 (simple écran) |
vitesse de projection | 25 ips |
son | son |
prix de location | 48,00 € |