LA SOURIANTE MADAME BEUDET

de Germaine DULAC
1922 / 35mm / n&b / silencieux / 1E / 38' 15

« Le plan c'est l'image dans sa valeur expressive isolée, soulignée par le cadrage de l'objectif. Le plan c'est à la fois le lieu, l'action, la pensée. Chaque image qui se juxtapose se nomme plan. Le plan c'est le morcellement du drame, c'est une nuance qui concourt à la conclusion. C'est le clavier sur lequel nous jouons. C'est le moyen que nous avions de créer, dans un mouvement, un peu de vie intérieure. (...) Comme nous jouons avec la juxtaposition des images, les poses d'appareil, nous jouons aussi avec les plans. Le plan psychologique, le premier gros plan, comme nous l'appelons, c'est la pensée même du personnage projetée sur l'écran. C'est son âme, son émotion, ses désirs. Le gros plan c'est aussi la note impressionniste, l'influence passagère des choses qui nous entourent. Ainsi, dans MADAME BEUDET, le premier gros plan de l'oreille de Mme Lebas c'est toute la province, tous les cancans, l'esprit étroit à l'affût des disputes, des discordes. (...) La vie intérieure, rendue perceptible par les images, c'est avec le mouvement tout l'art du cinéma... Mouvement, vie intérieure, ces deux termes n'ont rien d'incompatible. Quoi de plus mouvementé que la vie psychologique avec ses réactions, ses multiples impressions, ses ressauts, ses rêves, ses souvenirs. Le cinéma est merveilleusement outillé pour exprimer ces manifestations de notre pensée, de notre cœur, de notre mémoire. »
– Germaine Dulac, 17 juin 1924, Musée Galliéra, repris dans Ciné-Magazine du 11 juillet 1924

2 COPIES EN DISTRIBUTION


format de distribution 16mm
cadre de projection 1,37 - Standard (simple écran)
vitesse de projection 18 ips
son silencieux
langue originale français
traduction (Cartons/intertitres)
prix de location 142,00 €

format de distribution Fichier sur serveur (FHD)
cadre de projection 1,37 - Standard (simple écran)
vitesse de projection 18 ips
son silencieux
langue originale français
prix de location 142,00 €