de LIA
2006 / Betacam SP / n&b / sonore / 1E / 5' 00 |
Davantage que dans ses premières vidéos, dans Flow, Lia travaille avec des formes quasi ornementales qui, sur la bande son créé par Vitor Joaquim, poussent dans tous les sens sur l'écran. Comme toujours les éléments de base sont des figures graphiques extrêmement délicates. A première vue, elles semblent des particules microbiologiques où poussent boutons et calices Art Déco ou Jugendstil qui ensuite seront couverts par un dense filet prenant l'apparence d'un bambou. Apparemment, l'esthétique du film se réfère à l'art minimaliste de l'Extrême-Orient. L'impression de mouvements rapides ne vient pas des éléments eux-mêmes, en réalité inertes, mais de la continuelle multiplication qu'ils connaissent.
«Naissantes et disparaissantes" les images de Lia sont en parfaite harmonie avec la musique de Joaquim. Inspirée par le chant parlé répétitif de Laurie Anderson dans les années quatre-vingt, une voix de femme y domine inscrite dans un environnement électronique minimaliste. Tandis que la musique suit une structure circulaire et évite les pointes dans ses inflexions, visuellement la croissance des éléments devient de plus en plus dense et impénétrable. Dans une incessante prolifération, les éléments graphiques s'empilent prenant l'apparence de figures sculptées vite dissoutes dans le flot perpétuel de nouvelles formes.
Une pulsation rouge sang continue qui recouvre l'écran donne, dès le début, un aspect charnel au filet ornemental et accentue l'aspect organique renforcé au moyen de mouvements sur l'écran. Et ce qui avait commencé comme le germe de petites graines circulaires disparaît à la fin de la vidéo dans un espace blanc, implosion de cette croissance sans fin. (Gerald Weber)
format de distribution | Fichier sur serveur (PAL) |
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cadre de projection | 1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection | 25 ips |
son | son |
prix de location | 23,00 € |