Une fois, quand j'avais environ 18 ans, mon ami Eddie Moulton et moi-même avons pris un raccourci à travers le parking du lycée local. Nous avons remarqué que la porte d'un des cars scolaires était ouverte. Nous pouvions voir les clés qui se trouvaient sur le siège du conducteur. C'était un dimanche après-midi, et personne alentour. Nous sommes entrés et nous avons conduit le bus d'un bout à l'autre du parking pour simplement ressentir le frisson engendré par ce geste illicite. Je pense que si les flics nous avaient attrapés conduisant le bus, l’accusation aurait consisté en quelque chose comme "la joyeuse escapade". Une impulsion semblable permet d'expliquer Possessed. J'avais une forte envie, légèrement illicite, de réquisitionner la séquence de train originale du film de 1932, Possessed, et de la retravailler, de la faire bouger, pour que la fille (Joan Crawford) obtienne ce qu'elle pensait vouloir : se retrouver à l'intérieur du train. Selon moi, la séquence originale est composée de trois types de mouvement : le mouvement calme des passagers du train, le mouvement du train lui-même et finalement le mouvement de la fille (Joan) à l'extérieur du train. En injectant mon propre mouvement, j'ai pu déplacé Joan de sa position extérieure regardant à l'intérieur (scène jouée d'une façon mélodramatique pour représenter le désir d'obtenir ce qui se trouve juste à portée de main), à une position à l'intérieur regardant autour d'elle (scène représentant un moment de vision pure). Tout cela n'est peut-être rien d'autre que le fruit de mon imagination, mais, en tant que tel, je m'identifie à la position originale de Joan: projetant un désir saillant sur un véhicule de passage. Finalement, au moins, ceci est vrai : tous deux aimons regarder ce train défiler. En fait, nous ne semblons nous en lasser.
1 COPIE EN DISTRIBUTION
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format de distribution |
Fichier sur serveur (NTSC) |
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cadre de projection |
4/3 Ltrbox (simple écran) |
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vitesse de projection |
30 ips |
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son |
son |
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prix de location |
29,00 € |
