SENSITOMÉTRIE III

de Patrice KIRCHHOFER
1975 / 16mm / couleur / sonore / 1E / 12' 15




Comme dans cet épisode célébrissime (célébrissime dans un cercle restreint d'initiés, pour lesquels Patrice K. est un gourou), où un homme monte et remonte le même escalier. Effet de répétition, cauchemar fiévreux, réminiscences du Nosferatu de Murnau. Il n'est pas indifférent que cet homme qui monte l'escalier soit Dominique Noguez, écrivain mondain très prisé, qui fut dans une autre vie le meilleur spécialiste du cinéma expérimental français, et qui sut dans cette autre vie reconnaître en Patrice K. l'égal d'un Mekas ou d'un Brakhage.
Louis Skorecki
Libération 17 mai 2006

Les grandes élaborations visuelles de Kirchhofer renvoient aux dispositifs les plus simples et enfantins de l'archéologie du cinéma, le Thaumatrope, le Praxinoscope, tous les jouets optiques.
Cette investigation fondamentale sur le discontinu devient particulièrement limpide dans Sensitométrie III, où le travail sur l'intervalle est très pur puisqu'il est accentué par l'opposition franche entre positif et négatif.
Mais la différence, c'est que, là où les autres dispositifs cherchent des formes de régularité et de stabilité pour engloutir l'immobile dans le mobile, les films de Kirchhofer au contraire explorent l'ensemble des rythmes possibles, de sorte à valoriser l'irrégularité, la différence, le discontinu. Le défilé revient toujours buter sur l'image fixe, la continuité sert à monumentaliser l'intervalle, l'illusion optique se dénude et les beautés de l'irrégulier explosent.
Nicole Brenez - Portrait Arte – Mai 2006

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format de distribution Fichier sur serveur (FHD)
cadre de projection 1,37 - Standard (simple écran)
vitesse de projection 24 ips
son son
prix de location 63,00 €