Alors que le 35mm a été le support par excellence de l'industrie cinématographique (le « standard gauge »), l'avant-garde filmique a été longtemps caractérisée par le 16mm, jusqu'à en devenir une norme de « spécificité du médium » proche d'une esthétique moderniste. Et pourtant, à partir des annés 1970, quand le film dit « structurel » se retrouve dans une impasse, une solution pour en sortir est offerte par un support encore plus amateur, le Super-8. Ses caractéristiques ouvrent la voie pour une diversité étonnante des pratiques artistiques: journal et notes de voyage (Carolee Schneemann, Howard Guttenplan), remploi de débris filmiques (Luther Price), parodies hollywoodiennes (Peggy Ahwesh). Cette leçon sera retenue par une nouvelle génération d'artistes (tels Peter Miller ou Katherine BAUER) également représentés dans le programme.
Carte blanche à Enrico Camporesi.
Enrico Camporesi écrit sur les images mobiles pour plusieurs revues et il est rédacteur de La furia umana. Il prépare une thèse en cotutelle sur les problèmes de restauration et muséologie du cinéma expérimental à l'Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et à l'Université de Bologne. Il travaille aussi en tant que commissaire de programmes filmiques, collaborant notamment avec le département film du Centre Pompidou.
THE FIRST AND LAST ROLL OF SUPER8 SOUND FILM
de Peter MILLER 2002 / Vidéo / couleur / sonore / 3' 00 |
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PLUMB LINE
de Carolee SCHNEEMANN 1968-1972 / 16mm / couleur / sonore / 15' 00 |
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NEW YORK CITY DIARY '74
de Howard GUTTENPLAN 1974 / 16mm / couleur / silencieux / 15' 00 |
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EXCAVATED #1
de Katherine BAUER 2013 / Super 8mm / couleur / silencieux / 5' 00 |
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THE SCARY MOVIE
de Peggy AHWESH 1993 / 16mm / n&b / sonore / 9' 00 |
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JELLY FISH SANDWICH
de Luther PRICE 1994 / Super 8mm / coul-n&b / sonore / 17' 00 |
lieu |
Cinéma Action Christine 4, rue Christine 75006 Paris France |
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lightcone@lightcone.org | |
tarifs | 6.00 € |