À partir de 40 années de mes propres matériaux : films (argentique / analogique / numérique) ; photographies (argentique / numérique); plastiques (dessin / peinture / volume), j’entreprends une chronique sensible du « Haut du IIe millénaire » au « Bas du IIIe ».
La trame porte sur le chevauchement… des heures, des jours, des siècles, des sociétés, des techniques, des repères… où tout se recouvre, s’imbrique, se superpose, s’entremêle, ressurgit, évolue, se fait, se défait. Les techniques comme les pratiques, les références comme les influences, les ratages, les seuils, l’actualité, les joies, les peines, les désirs, les accélérations, les retours arrière, le sur-place, le doute, l’utopie, le mensonge…
Le dessein est de synthétiser cette matière, ces « fondus », ces invraisemblables « accélérations » : industrielle, technique, technologique, au travers d’un « vécu-image ». J’œuvre à une sorte de « récit mouvementé » ou « récit-image » qui rende visible, finalement, et paradoxalement, le piétinement du temps, voire le piétinement de l’humanité (la névrose de Sisyphe démultipliée à l’infini).