Que demande la reconstruction d'une mémoire culturelle qui a été défaite? A note on the ruins for visitors est un portrait profondément personnel de la communauté assyrienne à partir de fragments matériels tirés de l'histoire familiale de l'artiste, d'artéfacts anciens, et de collaborations avec des artistes contemporain-es travaillant à travers la diaspora. « Quand Daesh a envahi l'Irak et publié des vidéos d'eux-mêmes détruisant d'anciennes œuvres d'art assyriennes dans le Musée de Mossoul », explique Bahto, « je me suis retrouvé à penser plus profondément à ma relation avec l'histoire en tant que petit-fils de survivants du Sayfo (le génocide assyrien). De fait, j'ai réalisé que le génocide n'était pas terminé, et que j'avais besoin de réfléchir non seulement à ma relation au passé de notre communauté, mais aussi au présent et à un futur dans lequel je décidais que je ne voulais plus prendre une position passive. » Le film enquête sur la matérialité de la mémoire culturelle en même temps que sur ses dimensions personnelle et spirituelle, incarnant la reconstruction d'une communauté et une connexion à la culture qui honore le passé tout en insistant sur un futur ouvert.
Le film présente des travaux visuels, de la musique et des écrits, ainsi que des portraits, d'artistes assyrien-nes incluant Esther Elia, Maryam Yousif, Lolita Emmanuel, Tenise Marie, Monette Eiliazadeh, Deena Ana, Andrew Najor, Anna Kingsley, Rami Kingsley, Enanna Sheena, entre autres.
« Son engagement varié et complexe avec l'image en mouvement et le médium photographique est imprégné d'une humanité et d'une empathie profondément ressentie, se manifestant à travers son œil photographique inspiré ainsi que ses fréquentes appréciations et interactions directes avec la vitalité matérielle du film et du cinéma. Ses films atteignent des états émotionnels intenses d'une grande intimité et poésie, utilisant les qualités aléatoires uniques du film pour apporter une sensualité et une spiritualité flottant entre le portrait tendre et l'abstraction vaporeuse. » (Mark Toscano)
Dicky Bahto a exposé son travail, utilisant des images photographiques fixes et en mouvement, du son, et de la performance, dans une variété de galeries, musées et microcinémas, des festivals, conférences, espaces alternatifs et scéniques, recouvrant l’hémisphère nord, du Museum of Modern Art de New York à une série de recoins, fissures et taillis le long de et sous Sunset Boulevard. Certains de ses travaux se trouvent dans les collections permanentes du Getty Museum et de la Huntington Library, Museum and Gardens. Il collabore fréquemment avec des musicien-nes, à la fois en tant que performeur et artiste visuel, incluant Sarah Davachi, Liz Harris, Julia Holter et Tashi Wada, ainsi qu’avec son amoureux, Patrick Londen, et leurs chats Simone et Katoosh.
| lieu |
Atelier 105 157 rue de Crimée 75019 Paris France |
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| tel | +33 (0)1 46 59 01 53 |
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