de Michel NEDJAR
1982-1983 / Super 8mm / couleur / sonore / 1E / 71' 00 |
« Dans cet hymne tourbillonnant et bigarré à Paris, sorte de nouvelle Symphonie - mais jazzée - d'une grande ville, se retrouvent l'attention presque ethnologique aux autres (présente de façon touchante par des bribes de conversations), le travail du son concret (mais ici limité à quelques répétitions en boucle ; pour le reste, les bruits de jeux électroniques, de klaxons de la Saint-Sylvestre où les paroles sont données dans leur intense clarté), les ponctuations de noir, le sens des corps (dans quelques gros plans), y compris, comme dans DIAPH LIMITE, celui des statues, les ombres s'allongeant sur les trottoirs, comme dans AILES, les oiseaux (ici des pigeons) et, bien sûr, le goût des dérives dans la ville d'AILES ou d'HORS-JEU, ici amplifiées et orchestrées. En à peine un peu plus d'une heure, condensant près d'un an de filmage dans Paris, on a l'impression d'une unique journée de soleil (et de quelques minutes de nuit), d'un kaléidoscope continu dans la ville la plus diverse du monde. La nouveauté est l'attention au détail, qui nous vaut, au beau milieu d'une série de balayages, de chavirements, de calligraphies à la Mathieu, de véritables petits tableaux à la Gnoli : une chaussure de femme, un bouton de chandail, ou des natures mortes (si vivantes) : une tasse de café, une fleur, un pain, ou l’œil de verre d'un écorché de pharmacie, ou encore, à la façon cubiste, des éléments graphiques : telle ou telle des mille et une prescriptions qui peuplent les rues. Ce film prend ainsi place au premier rang de tous ceux (...) qui célèbrent aujourd'hui la capitale. Tissant ensemble tant "d'énergies", faisant communiquer les éléments disparates, il est la plus complète, la plus belle des œuvres filmiques de Michel Nedjar, je veux dire : la plus belle de ses poupées de lumière. » – Dominique Noguez
« Michel Nedjar s’est inspiré pour ce film de L’Homme à la caméra de Dziga Vertov, tourné en 1929, un hymne à la métropole moderne, emblème d’un nouveau monde machinique et industriel, lieu d’une idéalité de la célérité et de l’accélération. Fortement marquée par le futurisme, la vision de Vertov est celle d’une ville-machine, une ville automate, en accélération permanente, mécanisée, répétitive et cyclique. CAPITALE-PAYSAGE nous donne à voir une ville radicalement différente, une ville-vacarme, une ville vertige, aux allures parfois de ville d’Orient, une ville post-moderne qui, par certains aspects, renoue avec le "kaléidoscope doué de conscience" décrit par Baudelaire pour le Paris du XIXe siècle. » – Jean-Michel Bouhours (« Michel Nedjar. Filiations », Chamarande, Département de l'Essonne/Lienart Éditions, 2021)
L’ensemble de films de Michel Nedjar est disponible au MNAM/CCI Centre Pompidou.
format de distribution | 16mm |
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cadre de projection | 1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection | 18 ips |
son | son optique |
prix de location | 189,00 € |
format de distribution | Fichier sur disque dur (FHD) |
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cadre de projection | 1,37 - Standard (simple écran) |
vitesse de projection | 24 ips |
son | son |
prix de location | 189,00 € |