de Christoph GIRARDET
1993 / couleur / sonore / 1E / 3' 30 |
«Une vision fantasmatique dans le format daté qu'est le technicolor. Des femmes enchaînées sont dépossédées de la fonction narrative de leur rôle dans le film. On y voit des lèvres rouges, des ongles qui creusent, une poitrine qui se gonfle et se rétracte au rythme de la respiration, en bref, tous les événements incontournables d'un film d'horreur des années 50 ou 60, événements répétés inlassablement dans un collage monté en série. L'accumulation de tant d'événements crus a un effet pénétrant sur le spectateur, jusqu'à ce que la forme du film prenne un tour ironique. Le voyeur se transforme peu à peu en un spectateur civilisé qui observe alors la communication qui s'établit entre des femmes-objets menottées. Mais il n'y a pas d'espoir. La communication qui s'est initialement construite sous la forme de regards jetés ça et là devient de plus en plus intense. Les pleurs des femmes s'intensifient au point d'aboutir, au fur et à mesure que le rythme du montage s'accélère, à une véritable orgie de cris. Tout ce qui reste à la fin du film se résume à la question embarrassante de savoir jusqu'où nos fantasmes sont supportables.» Peter Dyker.
format de distribution | Fichier sur serveur (PAL) |
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cadre de projection | 4/3 (simple écran) |
vitesse de projection | 25 ips |
son | son |
prix de location | 50,00 € |