RAZOR BLADES

de Paul SHARITS
1965-1968 / 16mm / coul-n&b / sonore / 2E / 25' 00




Produit en association avec l'American Film Institute.
« Quel soulagement, quel délassement, quand on arrive à la fin d'un programme aussi étourdissant ! Razor Blades a littéralement illuminé l'intérieur de ma tête... J'étais au premier rang, et de là, le banquet d'images était particulièrement plaisant et tranquille. J'ai beaucoup réfléchi à votre traitement du son, et quant à l'image - eh bien il faudrait une note beaucoup plus longue que celle-ci ! Certaines expériences faites avec des mots (et des lettres) sont particulièrement enrichissantes ; j'ai aussi réfléchi longuement sur les relations d'entrecoupement du son et de l'image. Les animations du joli cercle au début et à la fin étaient remarquables... Eh bien, avec de telles idées qui bourdonnaient dans ma tête, et dans la douceur qui suit l'euphorie d'un merveilleux (vraiment !) show d'IMAGES, outre d'en sentir l'urgence, j'ai aussi senti que vous seriez peut-être sensible à l'envoi de ces impressions. » Tony Conrad.
« Dans Razor Blades, Paul Sharits met consciemment au défi nos yeux, nos oreilles et notre pensée, de résister à un déluge de stimuli très puissants et souvent contradictoires. Dans une juxtaposition et une fusion appliquées de ces éléments, qui apparaissent la plupart du temps simultanément, aux différentes parties de notre être, nous nous sentons, à plusieurs reprises, hypnotisés et ré-éduqués par une force puissante et mystérieuse.
Razor Blades suit la tradition de ces films stroboscopiques qui affectent physiquement nos yeux, ce qui provoque un transfert de lumière presque hypnotique qui prend sa source à l'écran de notre pensée. Cependant, Sharits explore des sensations aussi bien physiques que psychologiques. Il semble vouloir aller à l'encontre du grain de notre perceptions et de nos affects, et nous sommes obligés, soit de nous détourner du flux d'images, soit d'y plonger entièrement dans un geste de total abandon. Si nous y arrivons, nous trouvons le film profondément satisfaisant ; il est en effet conçu pour faire tomber nos résistances, afin de travailler ensuite au plan du subconscient, et nous initier à un nouveau degré de conscience. En opposant les yeux et les oreilles à la pensée, Razor Blades (Lames de Rasoir) "coupe" profondément, dans nos corps psychiques et viscéraux ; cette œuvre est un signe avant-coureur de ce que les films un jour pourront devenir - des environnements visuels, auditifs et psychologiques totalement programmés. » David Beinstock, Whitney Museum.

1 COPIE EN DISTRIBUTION


format de distribution 16mm
cadre de projection 1,37 - Standard (double écran)
vitesse de projection 24 ips
son son optique
prix de location 98,00 €