de Barbara METER
2008 / 16mm / couleur / sonore / 1E / 13' 00 |
Avec des effets sonores des trains qui passent, de l'eau courante et du vent, ainsi qu'une exquise manipulation d'images avec la tireuse optique, Meter rend hommage à la fragilité du celluloïd, ainsi qu'à notre propre matérialité vulnérable. Elle traite l'émulsion comme si elle touchait la peau, avec la même attention, les mêmes permissions, les mêmes appréhensions, actions et réactions. La caméra de Meter tente d'interagir délicatement, de créer en quelque sorte un lien avec les images, avec la lumière et le mouvement qui en émanent. Rappelant la méfiance du cinéaste arménien Artavazd Peleshian à l'égard de la parole, il n'y a pas de déclarations dans ce film, mais des fragments de musique, dont le Stabat Mater de Francesco Tuma, un hymne latin sur la profondeur et le poids de la souffrance et de la peine humaines.
- Mónica Savirón