MARCHE DES PRIMATES ET STATIONS DEBOUT

de Dominik LANGE
2000 / Super 8mm / coul-n&b / silencieux / 1E / 10' 30

Cet opus pourrait être appréhendé comme une version longue et élégiaque de Danse des primates au musée d'histoire naturelle. Autant le premier film pulsait comme du Sharits, autant celui-ci adopte une démarche élégiaque et méditative proche de Mekas. Il s'agit, évidemment, plus de coïncidences que d'une volonté délibérée de la part de Dominik Lange de s'inscrire dans une quelconque filiation (du moins délibérément !). Le sujet central, le cœur et le chœur de l'œuvre ne nous sont dévoilés qu'au bout de deux longues minutes où alternent plans en noir et blanc et en couleurs. D'abord, on voit des gens en rollers arpenter un chemin, puis différents promeneurs longer un lac. Visiblement, c'est jour de détente et de loisirs pour les humains.
Puis, le cinéaste capte et fige notre regard sur une surface noire, abstraite et indéterminée. Une lascive succession de surimpressions en noir et blanc fait émerger, de ce magma visuel, quelques mains et visages d'où, chrysalide incongrue, se formalise la figure altière d'un grand singe.
Le film adopte alors sa vitesse de croisière : sports divers (courses, passes du judo ou de karaté) alternent avec le regard de spectateurs (surtout des enfants) sur des animaux, d'où se détache, de temps en temps, notre King Kong domestiqué. Ce film saisit avec beaucoup de sensibilité ce moment de vacance, de disponibilité, où l'être humain se coupe, provisoirement, de son rigide corset social.

Raphaël Bassan

2 COPIES EN DISTRIBUTION


format de distribution DVCAM (PAL)
cadre de projection 4/3 (simple écran)
vitesse de projection 25 ips
son son
prix de location 38,00 €

format de distribution Fichier sur serveur (SD)
cadre de projection 4/3 (simple écran)
vitesse de projection 25 ips
son silencieux
prix de location 38,00 €