Le samedi 14 septembre 2013, Light Cone organise la 7éme édition de son événement annuel intitulé SCRATCH EXPANDED. Comme chaque année, cette soirée aura lieu aux Voûtes (19 rue des Frigos, 75013 Paris, Métro Bibliothèque Nationale), de 19h30 à 1h du matin. (PAF: 8€)
Au programme de cet événement qui met l'accent sur les pratiques du cinéma élargi :
- deux installations : SOUND MIRRORS de Tacita DEAN et I TOPI LASCIANO LA NAVE (YES SIR, I CAN BOOGIE) du ZAPRUDER FILMMAKERSGROUP
- cinq performances : # 2.09 de Guillaume CAILLEAU (projecteurs super 8) & Jan SLAK (batterie), HALLALIBERTÉ de Julien BIBARD (projecteur 16mm et traitement numérique) & Jean-Philippe SAULOU (son), DÉPAYSAGES de Jacques PERCONTE (vidéo) & Julie ROUSSE (son), CORTEX de NOMINOË, [SPACE NOISE] de Takashi MAKINO
- des films 16mm de la collection de Light Cone projetés en plein air dans les jardins des Voûtes
Nous espérons vous y voir nombreux !
# 2.09
Performance cinématographique
Guillaume CAILLEAU (projecteurs super 8) & Jan SLAK (batterie)
France/Allemagne, 15'
Son tangible, qui s'immisce sous la peau, lié intrinsèquement à une projection stéréo de films. Le son se propage dans le corps humain en vibration, l'élève de par l'emprise qu'il exerce sur lui et donne accès à une transcendance vers un espace/temps autre. Deux projecteurs super 8mm créent un espace vibrant pour ce corps, le baignant dans la pulsation des couleurs, les fréquences de lumières qui s'entrecroisent. Une expérience analogue transcendante, physique, radicale, faite à la main et en direct.
HALLALIBERTÉ
Performance cinématographique 16mm et vidéo
Julien BIBARD (projecteur 16mm et traitement numérique) & Jean-Philippe SAULOU (son)
France/Belgique, 20'
Hallaliberté (aucun rapport avec la viande) est une performance audio-visuelle basée sur le larsen vidéo, un jeu avec la lumière, une sorte de chasse à courre iconoclaste durant laquelle on peut parfois, avec un peu de patience, distinguer ce gibier très recherché qui n'attend que sa mise à mort...
DÉPAYSAGES
Expérience audiovisuelle live
Jacques PERCONTE (vidéo) & Julie ROUSSE (son), France, 30'
Millions de sons, millions de couleurs, millions de pixels, millions de samples, millions de matières. Voilà une rencontre acoustique et plastique. Manipulations de fichiers vidéos aux structures brisées, compressions sauvages et paysages magiques mêlés aux collages spontanés de prises acoustiques aussi brutes que dynamiques. C'est une expérience qui se risquera à quelque chose qui oscille tendrement entre initiation bucolique et voyage psychédélique.
Le glissement d'un film de paysage vers l'abstraction pour une délicate aventure plastique et sonore à Madère avec Jacques Perconte et Julie Rousse.
CORTEX
Performance 16mm pour 4 actants + 1 danseur (Stéphane Mensah), 20'
Cortex est une collaboration du collectif Nominoë avec le danseur Stéphane Mensah. A la manière d'un théâtre d'ombres, l'écran se fait l'écho du corps en mouvement devant les faisceaux lumineux des projecteurs. Les gestes du danseur sculptent la lumière et les sons de l'espace dans lequel il évolue. Son corps concret s'efface au profit de son inscription à l'écran. La scène, devenue surface verticale, fusionne les impressions de la pellicule avec les silhouettes projetées.
Le dispositif sonore - des capteurs placés sur le corps du danseur - permet de générer un environnement auditif en relation directe avec le mouvement : les gestes du danseur sont captés, et en retour, produisent ou modifient la bande sonore. Dans un même élan, la danse s'invente en fonction des sons qu'elle engendre.
Ici, le cinéma est un lieu qui se déploie en profondeur, une scène où se rencontrent et se transforment la lumière, le son et le mouvement. L'écran, comme une écorce, fait appel aux forces profondes du cinéma pour mieux en dévoiler sa picturalité/plasticité.
[SPACE NOISE]
Performance cinématographique 16mm et vidéo
Takashi MAKINO, Japon, 25'
[Space Noise] est une projection en direct à l'aide de deux projecteurs, 16 mm et vidéo. Le cinéaste expérimente ici afin de produire une nouvelle image résultant du conflit entre les séquences vidéos qui apparaissent à l'écran. De plus, en utilisant une machine à fumée, un espace rempli par les couleurs de l'arc-en-ciel se dévoile. La musique live participe à la construction del 'expérience cinématographique qui ne peut qu'advenir à ce moment précis et, grâce à l'utilisation de filtres, le cinéaste crée une illusion 3D.
SOUND MIRRORS
Projection 16mm (en boucle)
de Tacita DEAN (Angleterre), 1999
Film noir et blanc 16 mm, son optique, durée 7 minutes, exemplaire 3/4
Achat en 2001
- avec l’aimable autorisation de l’artiste -
Collection du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Sound Mirrors (1999) a été réalisé près du village de Dunge au bord du marais Romney dans le Kent, en Angleterre. Le film s'intéresse à trois structures massives en béton construites au cours des années 1920 et 1930 comme premiers dispositifs visant à la prévention d'attaques aériennes. Ces "miroirs du son" ont été conçus afin de répercuter le son des avions ennemis qui décollaient de l'autre côté de la Manche. Lorsque les radars ont été inventés quelques années plus tard, ces structures sont devenues tout à fait obsolètes. Le film de Tacita Dean enregistre l'effondrement de ces monolithes dans le marais Romney.
I TOPI LASCIANO LA NAVE (YES SIR, I CAN BOOGIE)
Projection vidéo (en boucle)
de ZAPRUDER Filmmakersgroup (Italie), 2012
Dans le berceau du folklore romagnol, Zapruder met en scène un marathon de danse, le couple le plus résistant se voyant récompensé en espèce. Les règles de déploiement du film suivent celles de la compétition : le cadre se vide peu à peu. Le point de vue est celui d'un sniper, infiltré, l'observateur par excellence, dont le regard surplombant scrute les participants alors qu'ils rivalisent pour occuper la scène et remporter la victoire.
L'expression idiomatique 'Les rats quittent le navire' (The rats leave the ship) trouve sa première occurrence dans 'la Tempête' de Shakespeare. Dans cette pièce, un rituel magique provoque une tempête qui détruit le navire sur lequel voyage une classe de dirigeants corrompus et dépravés. Ici, la danse se voit partiellement déconnectée de la tradition. Elle est réduite à son essence de rituel collectif évoquant la grâce et la tempête. Le terme marathon, en soi, renvoie à tout ce qui requiert une grande force, tant physique que morale.
De 22h00 à 00h30, Light Cone vous propose une sélection de films silencieux, courts, longs et moyens métrages issus de la collection.
PASSAGE...S
de Telemach WIESINGER 2008 / 16mm / n&b / silencieux / 30' 00 |
|
ROULEMENT, ROUERIE, AUBAGE
de Rose LOWDER 1978 / 16mm / coul-n&b / silencieux / 15' 00 |
|
ÉTUDE CINÉGRAPHIQUE SUR UNE ARABESQUE
de Germaine DULAC 1929 / 16mm / n&b / silencieux / 7' 00 |
|
CLOCKSHOWER
de Gordon MATTA-CLARK 1973 / 16mm / couleur / silencieux / 13' 00 |
|
LA MARCHE DES MACHINES
de Eugène DESLAW 1928 / 16mm / n&b / silencieux / 9' 00 |
|
THE SOUL OF THINGS
de Dominic ANGERAME 2010 / 16mm / n&b / silencieux / 15' 00 |
|
AT LAND
de Maya DEREN 1944 / 16mm / n&b / silencieux / 14' 00 |
|
SHORT FILM SERIES (BARN + CYCLE + CHIMNEY + CAT + REFLECTION)
de Guy SHERWIN 1977-1978 / 16mm / n&b / silencieux / 15' 00 |
|
ALAYA
de Nathaniel DORSKY 1976-1987 / 16mm / couleur / silencieux / 28' 00 |
lieu |
LES VOÛTES 19 rue des Frigos 75013 Paris France |
---|---|
lightcone@lightcone.org |