Projection organisée dans le cadre du colloque international Cinématérialismes / Nouvelles approches matérialistes de l’audiovisuel : Cinéma, médias, arts numériques, organisé par Fanny Cardin, Garance Fromont, C.E. Harris, Charlie Hewison, Rémi Lauvin, Anastasia Rostan et Barnabé Sauvage (Université Paris Cité, CERILAC / LARCA, Groupe de recherche doctoral GERMAINE), qui aura lieu à Paris du 20 au 22 octobre 2022.
Qu’est-ce qu’un cinéma matérialiste ?
L’idée d’un cinéma matérialiste a souvent été comprise de deux manières différentes voire opposées. D’une part, elle renvoie aux matérialismes historiques hérités du marxisme (cinémas soviétiques des années 1920-30, films militants des années 1970, etc.) et d’autre part aux pratiques se concentrant sur l’exploration de la spécificité du médium, attachées aux caractéristiques techniques et concrètes de l'image et du son.
Ces deux matérialismes, qui constituent les deux foyers les plus créatifs de l’avant-garde cinématographique, ont attiré pendant la plus grande partie du XXème siècle des cinéastes aux pratiques radicalement antagonistes. Rapidement, les premiers ont accusé les seconds de formalisme, tandis que les seconds pointaient la reconduction des procédés de représentation du cinéma traditionnel dans les films des premiers comme preuve d'un manque de radicalité politique. Les années 1970 sont le moment d’une éphémère réconciliation entre ces deux positions, durant lesquelles cinéastes et critiques s’accordent autour d’une compréhension idéologique et matérielle du cinéma, qui se cristallise dans la notion de dispositif.
Après une longue période de backlash, caractérisée par la mélancolie politique des cinéastes et la dépolitisation des pratiques théoriques, la critique semble à nouveau envisager les relations entre les deux acceptions du matérialisme. Elle interroge ainsi les pratiques techniques du cinéma comme des pratiques sociales, et inversement, en questionnant le déterminisme technique de leur pratique.
Cette carte blanche donnée à Light Cone s’inscrit dans cette visée politique et scientifique de réévaluation contemporaine de la notion de matérialisme au cinéma. Elle vise à rendre compte – au moyen d’un parcours de presque 100 ans de cinéma (le film le plus ancien date de 1926) – de la diversité des réflexions autour de la matérialité du support filmique et de celle de la vision, des conditions matérielles de création en pellicule ou en numérique, de manière autonome ou collectivement, bref, de tout ce qui transforme une image abstraite en une pratique incarnée au présent.
KIPHO
de Guido SEEBER 1925 / 16mm / n&b / silencieux / 6' 00 |
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NIGHT TRAIN
de Guy SHERWIN 1979 / 16mm / n&b / sonore / 2' 00 |
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POINTS OF VIEW
de Nana SWICZINSKY 1999 / 35mm / n&b / sonore / 6' 00 |
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BLACK TRIP #2
de Aldo TAMBELLINI 1967 / 16mm / n&b / sonore / 3' 00 |
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SMALL THINGS MOVING IN UNISON
de Vicky SMITH 2018 / 16mm / coul-n&b / sonore / 5' 00 |
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SONG OF THE MUSHROOM
de Stan BRAKHAGE & Joel HAERTLING 2002 / 16mm / couleur / silencieux / 2' 00 |
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VARIATIONS ON A CELLOPHANE WRAPPER
de David RIMMER 1970 / 16mm / couleur / sonore / 8' 00 |
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ZOMBIIIIE
de Kengné TÉGUIA 2015 / DCP / couleur / sonore / 3' 11 |
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OVEREATING
de Cécile FONTAINE 1984 / 16mm / couleur / sonore / 3' 00 |
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RUNNING LIGHT
de Lis RHODES 1996 / DCP / n&b / sonore / 15' 00 |
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JOURNAL NO.1
AN ARTIST'S IMPRESSION de Hito STEYERL 2007 / DCP / couleur / sonore / 21' 00 |
lieu |
Luminor Hôtel de Ville 20 rue du Temple 75004 Paris France |
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métro | Hôtel de Ville (lignes 1 & 11) / Châtelet (lignes 1, 4, 7, 11 & 14) / Les Halles (RER A, B & D) |
tel | +33 (0)1 46 59 01 53 |
lightcone@lightcone.org | |
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Cinématérialismes / Nouvelles approches matérialistes de l’audiovisuel : Cinéma, médias, arts numériques
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plein tarif : 11.00 € tarif réduit : 8.50 € moins de 26 ans : 7.00 € carte Luminor 5 entrées : 29.00 € carte Luminor 10 entrées : 52.00 € cartes acceptées : CIP, UGC Illimité, CinéPass, CICAE, CNC, Europa Cinéma, SACEM, Presse, carte permanente Luminor |