Amy Halpern (1953-2022) occupe une place singulière dans l’histoire du cinéma expérimental américain. Il s’agit à la fois d’une figure incontournable, qui a participé à de nombreux tournages et projets artistiques légendaires, d’une organisatrice inlassable qui a co-fondé ou dirigé plusieurs structures de diffusion de cinéma et, en même temps, d’une cinéaste originale et prolifique dont les œuvres propres sont restées, jusqu’à très récemment, à l’ombre de ses contemporain-es.
Née à New York, Amy Halpern se dédie dès son jeune âge à la pratique de la danse contemporaine. Au début des années 1970, en tant qu’étudiante de cinéma à Binghamton University, elle côtoie, entre autres, Hollis Frampton, Peter Kubelka et Paul Sharits, ainsi que Larry Gottheim et Ken Jacobs qui deviennent ses proches amis et collaborateurs. Plus tard, lors de ses études à UCLA, elle travaille comme électro (un métier qu’elle continuera à exercer pendant des années) sur les tournages de Charles Burnett et de Julie Dash, figures importantes du mouvement de cinéastes noir-es américain-es connu comme le « LA Rebellion ». Dans la deuxième moitié de la décennie, elle se rapproche du milieu expérimental angeleno en tant que programmatrice ainsi que performeuse. Les spectateur-ices perspicaces reconnaîtront son visage dans Soft Fiction (1979) de Chick Strand et, de manière plus fugace, dans Water and Power (1989) de Pat O’Neill.
C’est également au milieu des années 1970 qu’elle commence son seul long-métrage, Falling Lessons (1992), un projet monumental qui l’occupera pendant quinze ans. Parallèlement, elle complète, entre 1973 et 2022, presque quarante courts-métrages. L’œuvre d’Amy Halpern dégage plusieurs motifs qui témoignent, avant tout, de son exceptionnelle sensibilité et empathie envers les autres, notamment le comportement des animaux, la vie des palmiers de Los Angeles, la gestualité humaine, la violence policière et les modes de résistance à celle-ci, le portrait, la couleur, le son diégétique et, surtout, ce qu’elle appelait le « silence fort » (loud silence). Dans les mots du programmateur et chercheur Arindam Sen, « Sa position politique non anthropocentrique et antiraciste sous-tend une œuvre formidable marquée par la curiosité personnelle, la délicatesse et la tendresse. »
VERGE
for my sisters de Amy HALPERN 2022 / 16mm / couleur / silencieux / 5' 30 |
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UNOWNED LUXURIES #3
de Amy HALPERN 2020 / 16mm / couleur / silencieux / 2' 00 |
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JANE, LOOKING
de Amy HALPERN 2020 / 16mm / couleur / silencieux / 2' 00 |
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FALLING LESSONS
de Amy HALPERN 1992 / 16mm / couleur / sonore / 64' 00 |
lieu |
Luminor Hôtel de Ville 20 rue du Temple 75004 Paris France |
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métro | Hôtel de Ville (lignes 1 & 11) / Châtelet (lignes 1, 4, 7, 11 & 14) / Les Halles (RER A, B & D) |
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