« Carlo me raconte une histoire. Dans les jardins royaux à Portici, où les Bourbons venaient en villégiature, il y avait des canaux dans lesquels plongeaient des dauphins, des petits dauphins... et un de ces rois résumait le peuple napolitain en cette phrase: «Festa, farina, forchetta». Pris à la gorge par la fourche, ça grouille. Ces jardins sont devenus un parc public enseveli sous une lourde poussière qui n'a rien à voir avec les cendres de Vésuve. «Munnizia ! Munnizia !» crient des gens et ils se mettent à danser. Sous le poids d'une énorme tour qu'ils portent sur leurs épaules, des hommes font une danse du ventre et ils risquent de s'écrouler comme ces immeubles qui entrent dans la danse. «Casa Pompeiana sgarrupata ! Strade sgarrupate !» Des portes sortent des fenêtres qui sortent des ombres, l'embardée des colonnes et en haut de ces courbes des palmiers pour chapeau. Le «pizze» des rues, «le piazze», la cohue des couleurs et gens: des lunettes de soleil masquent le regard d'un «camorrista» posant comme président et nouveau roi de la fête, un prêtre en touriste, l'appareil photographique remplaçant le médaillon religieux autour de son cou, car dans cette vie, il y a toujours quelque chose qui nous fait pleurer, alors mieux vaut chercher à en rire et encore plus, le prendre en photo pour en avoir le souvenir! Ils le savent et le chien le sait et il court parmi les gens et se met sur son dos pour prendre le soleil pendant que les jeunes filles habillées de blanc pleurent.» Sandra Reid.
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distribution format |
Super 8mm |
speed |
18 fps |
sound |
silent |
rental fee |
50,00 € |
distribution format |
Digital file on server (PAL) |
screen |
4/3 (single screen) |
speed |
25 fps |
sound |
silent |
rental fee |
50,00 € |