Sollicité par M. Olivier, alors président de l’ORTF, Schöffer réalise en 1961, avec Jean Kerchbron, une émission pour la télévision française.
Premier clip de l’histoire, VARIATIONS LUMINODYNAMIQUES soumet les images en noir et blanc d’un quartet de jazz, d’un chanteur-interprète et d’un pas de deux, à des effets de distorsion, de détourage et de solarisation.
Exploitant toutes les possibilités techniques et artistiques de son Luminoscope, appareillage de mixage de prise de vues qu’il a lui même mis au point et intervenant directement sur le tube cathodique, Schöffer crée un véritable laboratoire de l’image espérant ouvrir une nouvelle voie dans les pratiques télévisuelles.
Diffusé à une heure de grande écoute, ce spectacle aux effets optiques inhabituels irrite les téléspectateurs. Ils croient à une plaisanterie, pensent à un mauvais réglage du poste, se plaignent de migraines et craignent d’avoir subi des troubles de la vision !
La nouveauté de cette création, ayant entraînée ces vives réactions, paraît bien sage aujourd'hui.
Henri Langlois donna sa place au Luminoscope dans son Musée du Cinéma.
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