Au départ, il y a une simultanéité. Un fossile marin de crinoïde découvert près du sommet de l'Everest, un célèbre alpiniste britannique qui s'évapore, et un leader russe qui s'éteint sont le point de départ d’une histoire de la transformation de la matière. De ces corps disparus en 1924, il reste pourtant tout.
Le film est une exploration libre et transversale des matières terrestres et de leurs transformations. Les corps conservés de George Mallory et de Lénine, l’un pétrifié par les conditions climatiques, l’autre embaumé grâce à la pétrochimie, sont devenus en quelque sorte les achèvements éternels des pensées politiques ou des idéologies qui les ont portés. Les hommes ont permutés leur cycle organique originel pour se nicher au sein d’autres cycles plus vaste de la Terre. Réalisé en 16 mm et avec des images trouvées sur internet, les régimes d’images variés et les grains intrinsèques à chaque média se télescopent et se fondent dans un flux presque hallucinatoire.
Astrid de la Chapelle est une artiste et réalisatrice française. Elle développe dans ses films des expériences autour du récit, notamment en lien avec la géologie et les circuits économiques des ressources terrestres, mais aussi de la science-fiction. Elle joue également dans le groupe Shrouded and the Dinner avec quatre autres artistes.
lieu |
Light Cone 157 rue de Crimée, Atelier 105 75019 Paris France |
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